Irlande/Leinster - Dublin, il y a 23 ans
Parfois, il est utile de conserver de bons magazines. C'est ainsi qu'en ce week-end de Pâques, je suis allé jeté un oeuil à la collection de Géo de mes grands parents. Et c'est ainsi que j'ai trouvé un Géo consacré à l'Irlande, datant de juin 1985. Certains articles, notamment celui sur les îles d'Aran, sont superbes. Voila un article sur le Dublin des années 80, avant le boom économique donc, et de ses écrivains, écrit par Alain Hervé, grand journaliste français. Je le ponctue de nouvelles photos de la ville.
D'abord, vous entendrez dans le lointain une chanson: "Dans Dublin la belle ville, où les filles sont si jolies, j'ai rencontré Molly Malone. Elle vendait des poissons comme père et mère. Elle est morte d'une fièvre que nul n'a pu guérir et maintenant son fantôme pousse sa charrette..." Même si vous rencontrez ni Molly ni san fantôme à Dublin, la mélancolie sera toujours au rendez-vous avec la pluie. Ville aux murs noirs, usés par l'histoire, se reflétant dans les eaux noirs de jus de tourbe de la rivière Liffey. Six heures du soir dans Dame Street: des hommes et des femmes se sont abrités sous la marquise d'un ancien théâtre. Portrait de groupe avec manteaux humides, Heinrich Boll nous avait prévenus dans son "journal d'Irlande": "En Irlande, il pleut sur la pauvreté". Dix heures le lendemain matin: les bâtiments de Trinity College brillent au soleil neuf d'un ciel lavé à grande eau. Des centaines d'Américains en chapeau rose et en casquette verte attendent en une interminable file d'avoir accès à la bibliothèque. Venus du fin fond du Minnesota, ces O'Connell et ces O'Flaherty, ces Reagan et ces Kennedy, dont les pères sont partis, il y a longtemps, chercher et trouver fortune de l'autre côté de l'Atlantique, vont bientôt avoir accès, quelques secondes, aux fragiles souvenirs de leurs ancêtres. Les voilà. Le livre de Kells...le livre de Durrow.

Swift, lui, était anglais, mais vivait en Irlande, dont il embrassa la cause. Pour le rencontrer, allez à Saint Patrick, la cathédrale sans charme de Dublin, dont il fut le doyen, et où il fut enterré en 1745. Son épitaphe est toujours d'actualité: "Swift a fait voile vers son repos. Là, la sauvage indignation ne peut plus lacérer son coeur. Imitez-le si vous osez, voyageur désabusé. Il s'est battu pour la liberté." Bonne occasion pour relire "les voyages de Gulliver" ou la recette pour cuire les enfants d'Irlande et les empêcher d'être une charge pour leur pays. N'oubliez pas en sortant de la cathédrale de suivre le trottoir sur la gauche, jusqu'à la bibliothèque Marsh, la plus vieille bibliothèque publique d'Europe. La publicité touristique n'a pas tort: l'Irlande est un pays vert et charmant qui se visite avec un imperméable, mais, pour l'apprécier, il faut s'en remettre à l'humour féroce des irlandais. N'essayez pas de séparer l'Irlande des Irlandais. Il ne resterait rien. En vol vers Dublin, vous découvrirez dans la revue de la compagnie nationale ce slogan: "Les Irlandais sont à l'Irlande ce que le champagne est à la France".
Le temps passe, et Dublin a bien changé en 25 ans…
Irlande/Leinster - Les parcs de Dublin: Les National Botanic Gardens
Je profite de mon retour en France pour parler un peu du jardin botanique de Dublin, que j'avais visité mi-juillet, avec Fanny, une copine de l'école d'anglais. Je n'ai qu'un critère de comparaison, le jardin botanique de Montpellier. Il est clair que celui de Dublin est beaucoup plus grand, peut-être le plus grand d'Irlande ?
En tout cas, il possède environ 20 000 plantes vivantes, des jardins extérieures, des serres intérieures de belle architecture victorienne, et une très belle collection d'Orchidée, dont j'ai quelques souvenirs en tête. La balade était vraiment agréable: soleil, ce qui était loin d'être habituel l'été dernier, température optimale pour n'avoir ni trop chaud ni trop froid.
Certaines essences étaient splendides, d' autres très rares, et donc surprotégées. On pouvait y voir de très nombreux écureuils, jeunes pies sortant du nid, et au milieu coulait une rivière.
Irlande - Cuisine et Take Away irlandais
En cette période calme en visites en tous genres, je vais vous présenter pour commencer une des spécialités culinaires les plus appréciées en Irlande: l'irish stew. Effectivement, il y a quelques semaines, tombant sur un take away en proposant, je décidai de gouter cela pour une deuxième fois, après une première fois dont je ne me souviens guère, en famille d'accueil en mai 2007. Le take away proposait donc un irish stew remplissant un morceau de pain frais, et de qualité.
Qu'est ce l'Irish stew ? Il s'agit simplement d'un ragout de mouton ou agneau, mélangé à des pommes de terre, oignons et persil. Voila la photo de l'irish stew avalé ce midi, et pour la recette, cliquez ici.
Honnêtement, j'ai été un peu déçu par mon repas. C'est bon, OK, mais c'est loin d'être exquis. D'ailleurs, vous le savez surement, la nourriture irlandaise, est tout comme la nourriture anglaise, loin d'être renommée. A ce qu'il parait, elle est tout de même en nette amélioration, et, autre chose à signaler, le développement économique a engendré l'arrivée massive de personnes de divers continents, et donc de restaurateurs et d'épiciers de nombreux pays. Les restaurants italiens, espagnols, français (dans une moindre mesure, il me semble), indiens, thaï etc ont donc fleuris à Dublin depuis quinze ans. C'est bien sur au plaisir de tout le monde ! Ainsi, dans mon quartier, Phibsboro, j'ai plus ou moins le choix, en terme de take away, à quelques fish and chips: Il s'agit, je le rappelle si besoin est, d'une association de poisson frais frit dans de la pâte ou des miettes avec des pommes de terre frites. Plat qui trouve son origine clairement à la Grande-Bretagne mais qui s'est répandu dans la grande majorité des pays anglophones (principal take away en Australie et en Nouvelle-Zélande), il est habituellement très consistant, même s'il faut noter qu' il est à ma connaissance moins calorifique que les traditionnels fast food américains: terribles sauces "McDo" non présentes et poisson, bien sur. A consommer avec modération, mais je dois reconnaitre que le poisson frit est délicieux. Le principal choix des consommateurs est le Cod, comprenez morue, même si on peut trouver régulièrement une dizaine de choix de poissons dans ces Take away, tels que de la raie, de mémoire. Quand aux Chips, il s'agit de frites beaucoup plus épaisses que les Frites du Mc Do, généralement meilleures compte tenu de leur cuisson interne et de l'ajout fréquent de vinaigre. Bref, le tout est souvent volumineux, et j'ai rarement fini ma portion en une fois.
Dans le quartier, j'ai récemment découvert un délicieux take away chinois et thaï. Pour un prix raisonnable, il offre de délicieux mets, bien plus "healthy" et aux saveurs autrement plus raffinées. Quoi qu'il en soit, le prix d'un repas dans ces take-away et fast food est généralement d'environ 7-8 euros, à Dublin. Les fast-food justement, parlons en ! Comme partout, le Mc Do est roi, mais son principalement concurrent aux states, le Burger King, est présent également sur O'Connell Street, les champs-Élysée dublinois. Le principal fast-food irlandais est le Supermacs, mais je n'ai jamais testé. De toute façon, il est clair que, comme mon actuelle professeur d'anglais nous le disait la semaine dernière, les jeunes irlandais ne connaissent quasiment, parfois même en famille, que la mal bouffe de type Hamburguers. De nombreux take away n'appartenant pas à une compagnie proposent ce type de restauration partout dans la ville...Le genre de bouffe à suivre, ou aucun légumes n'est proposé, ou l'odeur d'huile est présente dans tout le magasin et ou il faut éviter d'aller trop souvent. Tout comme le problème de l'alcoolisme, le problème de l'obésité me semble plus préoccupant encore qu'en France ou en Suisse...j'ai même récemment lu que l'Irlande a l'un des plus haut taux au monde d'obèses, et on peut le remarquer dans les rues.
Pourtant, toutes les familles irlandaises ne cuisinent pas forcément gras non plus. Si je prends l'exemple de la famille dans laquelle j'ai vécu durant 8 semaines en 2007, il est clair que la pomme de terre était très présente dans le repas, quasiment quotidiennement et sous toutes ses formes. Toutefois, la cuisine au beurre semble importante, même si les légumes sont très souvent cuits à l'eau. Quoi d'autres ? les irlandais apprécient le Garlic bread, les poivrons, mais il est intéressant de noter que, chose étonnante, les fruits de la mer et autres poissons sont peu consommées en Irlande. Les irlandais n'aiment pas vraiment cela, même si on peut noter la culture d'huitres dans la baie de Galway. Les fromages sont également très peu représentés en Irlande, pays ou pourtant les bovins et ovins sont présents en quantités non négligeables. Il existe quelques fromages du cru, que je n'ai pas encore gouté. Effectivement, il faut aller dans des magasins spécialisés pour les trouver. Dans les centres commerciaux, le principal fromage, ou plutôt tentative de fromage, est le fameux Cheddar, qui est en fait un fromage anglais, utilisé notamment comme fromage à râper. Voila une photo pour vous montrer à quoi il ressemble:
On est loin d'un Gruyère, non ? La palette de fromages irlandais est clairement assez limitée, ce qui pourrait paraitre étonnant compte tenu de la production bovine et ovine de quantité et de qualité intéressante (les pâturages irlandais sont considérés comme les meilleurs d'Europe). Mais c'est un fait, les produits fromagers sont comptables sur les doigts de la main, et j'ai noté que plusieurs personnes n'appréciaient que moyennement le lait irlandais, moi le premier. Le fromage Philadelphia, marque internationale mais pourtant introuvable en France, est le principal fromage à tartiner. Au niveau du pain, le plateau de choix est également limité. Des petites baguettes de Cuisine de France et surtout beaucoup de pain de mie ! Je ne suis pas trop regardant au niveau de ce que je mange, mais vraiment, la aussi, le choix est très limité. On rencontre aussi quelques plats d'origines française, comme ces choucroutes. Appétissant??
Voila pour finir un take away aussi typique que de plus en plus rare: une vendeuse de fruit ambulante. J'attends de mes compères passionnés de l'Irlande (Maeve, Larys, Estelle, voir les liens) qu'elles me disent s'il s'agit dune Molly Malone? Il me semble que oui, mais je n'en retrouve pas la preuve dans mon guide ou sur la toile. La "vraie" Molly Malone, représentée par une statue sur Grafton Street (voir message du 16/09/07) est un symbole de la ville. En tout cas, grâce à l'indication d'une copine, je suis allé dans un quartier que je ne connaissais guère, et suis bien tombé sur une de ces vendeuses.
Plutôt original, non? Du bon raisin pour 2 euros le sachet ! Pour en revenir à Molly Malone, je tiens juste à donner ces deux liens. Le message de Maeve, ici, avec la chanson de Sinnead O'Connor, et l'article de Wikipédia, là. Voila, je vous laisse maintenant, car "it's time for a Guinness".
Irlande/Leinster - Les courses de lévriers
En ce mardi 29 janvier, nous sommes allés, mon frère David (qui est en Irlande depuis 15 jours) et moi-même assister à une distraction appréciée d'une partie des irlandais: Les courses de lévriers. Je tiens à préciser que je ne suis pas du tout fan des courses hippiques de Cagnes-sur-mer ou n'importe quel autre hippodrome, mais étant la, à Dublin, pour découvrir à fond le peuple irlandais et sa culture, et ayant lu à plusieurs reprises la description du guide du Routard sur ses courses, je tenais absolument à voir ça. Et je n'ai pas été déçu. A Dublin, il y a deux stades consacrés aux courses de chien: Shelbourne Park and Harold's Cross. Nous sommes allés dans cette deuxième place, située dans le sud de la ville. Je vais maintenant vous compter le déroulement d'une course, qui, selon le Routard, a quelque chose de vraiment insolite.
Ainsi, nous entrons dans le stade. L'entrée est payante, 10 euros. Tout de suite, de nombreux irlandais sont la, observant les résultats des premières courses, réfléchissant à leur paris. Le stade est composé, au rez-de-chaussée, d'estrades extérieures. La, c'est cheveux (ou plutôt béret) au vent et cigarette à la bouche que les bons vieux Dublinois viennent parier auprès des bookmakers, criant d'une voix de Stentor un incompréhensible "Viens parier ici, tête de nœud" (Interprétation personnelle, car je n'ai rien compris). Le Routard les décrit bien, en parlant de leur concentration envers la foule en délire (j'exagère un peu). La, on se sent en Irlande, dans la bonne vieille Dublin, et on imagine ces courses avec des estrades pleines (c'était loin d'être le cas aujourd'hui), sous le vent et la pluie, et pour tenir le coup une bonne Guinness pour tout le monde.
Après avoir assisté à deux courses en bas, nous décidons de quitter les hommes-berret pour aller voir l'étage supérieur. Cette fois-ci, ca change. Famille avec plusieurs générations représentées, dégustant vin et bon repas, et suivant les courses sur petit-écran, encore plus passionnément, et en tout cas mettant plus d'ambiance. Bref, un public clairement différent. Des dames d'un certain age nous conseillent même sur les paris. Finalement, nous sommes la, alors parions et concentrons nous sur la course...
Ainsi, à chaque entrée, il nous est distribué un petit cahier avec les détails de chaque course. C'est la dessus que tentent de se référer une bonne partie des parieurs non chevronnés. Tout est décrit. L'animal et ses caractéristiques (nom, poids, age), les courses précédentes (dates, positions au départ, temps, classement) etc. Après avoir plus ou moins compris le truc, nous décidons de miser deux euros pour une course...Et c'est parti, et je peux vous dire que ca rend les courses nettement plus attrayantes! Les paris ouverts jusqu'à la dernière seconde, sont fait. Les hommes-berret au rez-de-chaussée laissent le match de foot pour se précipiter sur les estrades. A l'étage supérieure, une mamie avale sa patate en regardant abasourdie les chiens...Effectivement, chaque coureur et son chien sont très brièvement présentés. Puis, après une minute de dégourdissement sur le stage, les chiens entrent dans leur boite. Attention, Dring la sirène retentit. Le faux-lapin mécanique est lancé. Il arrive à toute allure au niveau des cages. Elles s'ouvrent. Vlan c'est parti, le n°4 prend la tète et ils finissent tous par courir à environ 80 km/h. La course dure 1 tour soit environ 500 m. Ça va vite. Les personnes crient, d'autres tombent en malaise et certaines autres encore sont réanimés par les urgences (La aussi j'exagère un peu !). Puis, 30 secondes plus tard, c'est la ligne d'arrivée. Quelques personnes ont gagné, beaucoup ont perdu: c'est la dure loi des jeux d'argent !
Irlande/Leinster - Mission DCU et systême éducatif Irlandais
Ma mission de 4 mois se termine à la fin de la semaine. Je garderai globalement un bon souvenir de cette experience en labo de biotechnologie et qui plus est à l'étranger. Notamment car j'ai rencontre des personnes tres agréables. Une expérience personnelle et professionnelle enrichissante, dans un pays ou le domaine des biotechnologies est à la pointe.
Qu'en est il du système éducatif irlandais? Selon un magazine français et d'autres articles que j'ai lu, il est considéré comme de grande qualité, et je suis certain que c'est vrai. Il est basé sur le LMD, avec donc trois ou quatre ans d'études après le bac (leaving certificate) menant au Bachelor Degree, puis 1 ou 2 de plus menant au Master Degree. Quand aux thèses (PhD), on peut les commencer des la fin du Bachelor, en les combinant avec les Master. Le pays compte 7 universités, dont trois à Dublin. La Dublin City University est jeune et très subventionnée. En sortent de bons scientifiques. Trinity College est l'université historique du pays, connue et reconnue. Elle est donc plus cotée, même si mes copains irlandais me disent qu'il n'y a pas de réel différence de niveau entre Trinity et la DCU par exemple, mais que le choix se fait aussi sur des critères géographiques et tout simplement de choix de formation. Bref, Les universités de Dublin sembleraient se valoir selon certains irlandais. Quoiqu'il en soit, de nombreux étudiants, notamment d'Asie (Corée et Japon) viennent suivre un cursus universitaire en Irlande. Et bien sur, les programmes européens permettent une bonne mobilité vers les pays voisins, dans les deux sens...
Irlande/Leinster - Marcello's leaving party
En ce vendredi 20 octobre, un de nos colocataire, Marcello, un anarchiste sarde, thésard en Espagne, avait invité ses potes pour fêter son retour à Madrid. Notre étonnant Nacho, cuisinier hors-paire et vrai comique dès qu'il parle, nous avait donc préparé une série de tapas, tortilla... Menu espagnol principalement...il faut dire que depuis septembre, je vis plus dans une auberge espagnole qu'irlandaise...Façon de dire que l'Espagne, ou du moins la langue espagnole représente en force: Gero, Madrilène argentin, Nacho, Madrilène espagnol, Marcello, Madrilene italien, David, Catalan. Il y a aussi Philippe, qui lui vient de Martinique ! Quelques amis de l'école d'anglais de Marcello nous ont rejoint, et autant dire que la fête était cosmopolite : une Coréenne, une Japonaise, une Brésilienne, deux Espagnols, deux Italiens, un Français. Pour cela, partir prendre quelques semaines de cours de langue dans un pays anglophone est vraiment génial: rencontres assurées de personnes diverses. Voilà, je poste donc quelques photos de cette soirée, finie en centre-ville, pour que tous le monde puisse y avoir accès:
Une colocation internationale à l'étranger est idéale pour ne pas se sentir seul, vivre une expérience humaine forte et progresser en anglais. Pour l'instant, je suis vraiment bien tombé, et ça tourne, étant donné que la plupart des personnes passant par le service Celtic Halls ne restent pas longtemps dans ces apparts. J'attaque la semaine prochaine ma dernière semaine de travail. Puis je voyage environ une semaine en Irlande, principalement sur la cote ouest, avant d'aller directement depuis l'Irlande...en Espagne !
Irlande/Leinster - Visite guidée de Dublin (4)
En ce beau samedi d'octobre je profitais des rayons du soleil pour aller visiter Kilmainham Goal, la prison historique de Dublin. Vous pouvez vous douter qu'avec l'Histoire mouvementée de cette ville et ce pays, il s'agit d'un site passionnant que tout amateur d'Histoire irlandaise se doit de visiter. Après avoir avalé un brunch (flageolets, oeufs, tomates, saucisses et bacon) dans une brasserie du centre-ville, je me rendais donc à cette prison et visitais le musée.
La prison fut construite à la fin 18ième siècle. La majorité du bâtiment est du type victorien. La visite guidée, obligatoire, commenca par un film commenté de 15 minutes. Très intéressant. On apprend notamment que même les enfants voleurs de pommes étaient enfermés, parfois plusieurs mois. Au début, la prison consistait en une seule salle où tous les détenus étaient mis: bien évidemment, maladies transmissibles étaient présentes. Puis, visite des couloirs de la partie la plus ancienne, puis plus récente.
Les cellules de grands hommes de l'histoire du pays, tels que Patrick Pearse, sont observables. Les différents mouvements révolutionnaires à la présence anglaise furent réprimés, et les leaders enfermés: les United Irishmen, les young irelanders, les militants de la Land League, les membres de l'insurrection de Pâques 1916, de l'IRA. La visite se poursuit dans la cour intérieure, lieu d'exécution, notamment des leaders de 1916. Impressionnant. On apprend notamment que Conolly, blessé lors des combats, fût arraché de son lit d'hôpital et exécuté dans la cour sur une chaise, sa jambe gangrenée.
Puis, visite de Dublinia, un musée historique de Dublin et la cathédrale Christ Church, construite par Strongbow, le leader des troupes anglo-normandes qui arrivèrent pour aider le roi du Leinster à renverser les vikings. Dublinia est assez bien fait, il possède un étage sur le Dublin moyen-âgeux, un sur les vikings et un sur le Dublin plus récent. En Irlande, il s'agit de Dublin, Waterford, Wexford, Limerick et Cork. Les autres photos sont celles de Christ Church.
Dublinia - Villes construites par les Vikings, nombreuses en Irlande
Christ Church Cathedral - Tombeau de Strongbow
Dimanche, c'est de nouveau sous le soleil que je décidais avec un compagnon italien d'aller en direction du port depuis le centre-ville, en marchant le long de la Liffey. Après un passage devant Custon House, considérée par beaucoup comme le plus beau monument civil dublinois, c'est le quartier des banques, construit dans la période du Tigre Celtique, que nous traversons. Pas d'ambiance en ce jour de repos, pas d'âme dans ce centre d'affaires sans histoire.
Le port commercial. Point final pour nous, point initial pour d'autres. Une partie très différente de Dublin, bien moins attirante, vivante, et qui conclut cette présentation de la ville via mes excursions dominicales.
Irlande/Leinster - Les parcs de Dublin: Phoenix Park
Ce samedi 06.10.07 restera comme un bon souvenir. Le temps est absolument estival, ensoleillé et chaud. Ainsi, je décidais de louer un vélo pour aller visiter le plus grand parc publique d'Europe: phoenix park. C'est dans ce parc notamment que se trouve la maison du président irlandais ou encore l'ambassade des USA. Les couleurs orangées des arbres, signes de l'automne, ne reflétaient pas cette chaleur surprenante -pour les irlandais en premier lieu- et je partais à la découverte du poumon de Dublin.
Ce parc a notamment la particularité d'abriter une population de daims, peu sauvages car tres habitués à la présence humaine. De nombreux terrains de sport le composent, football, foot irlandais, hurling, polo, mais n'est en cette journée par particulièrement fleuri. Certains points de vue y sont tout de même agréables.
Il y a dix ans, j'étais allé trois semaines chez un correspondant irlandais, alors âgé de 17 ans. Nous n'avions pas gardé contact, mais je me souvenais de son nom de famille. La mère de famille, très affectueuse, m'avait dit : " Si dans dix ans tu reviens avec ta femme, tu es bienvenu". Je n'ai jamais oublié cette phrase. J'avais le souvenir certain que sa maison se trouvait juste à côté d'une des entrées de phoenix park. je me doutais également du nom du quartier. Et cette maison, en sortant du parc...je l'ai retrouvé! J'ai frappé, et ai retrouvé les parents de mon correspondant. Quelle joie, et quelle surprise pour eux! Kevin, mon correspondant, est en voyage au Japon, mais je le verrais dans trois semaines. C'est vraiment génial de recroiser des personnes que l'on a pas vu autant de temps. And life goes on...
Irlande/Leinster - Le combustible national
Il s'agit bien sur de la tourbe séchée, appelée turf. Je ne sais pas quelles sont les sources d'énergies principales de ce pays, je ne connais pas le pouvoir calorifique de la tourbe, mais quoi qu'il en soit, on en voit dans les magasins:
Irlande/Leinster - Visite guidée de Dublin (3)
Nouveau week-end ensoleillé, nouvelle excursion en centre-ville. Mais notons d'abord que les moyens de locomotion en Irlande sont tres variés. Personnellement, je ne pensais pas qu'il existait des limousine 4*4 !
Dimanche. Nouvelle excursion en ville, et plus précisément le quartier sud de la Liffey, les liberties. Quartier des cathédrales, de quelques pubs et autres restaurants avec terrasse. Premier arrêt à Christ Church, que je ne visiterai pas cette fois.
Second arrêt à Saint Patrick's, la seconde cathédrale, à quelques centaines de mètres de la première et qui a la particularité d'être la plus longue du pays.
Comme en Alaska, le temps change tout le temps en Irlande (petit clin d'oeuil à deux amis...). Ainsi, suivant la luminosité, de très beaux reflet bleutés apparaissent sur l'extérieur de la cathédrale. St Patrick est selon moi moins jolie que St Canice de Kilkenny, mais j'apprécie beaucoup ses reflets et sa sobriété.A l'interieur, nous avons la surprise de voir qu'une partie de la nef est un petit commerce de gifts irlandais, ce qui a valu un coup de gueule de la part du guide du routard.
Je prends une petit guide en francais et apprécie les pierres tombales celtiques, les statues de différentes personnalités de la vie Dublinoises (notamment la petite statue de Saint Patrick, en noir), la cloche Huguenote (réalisée en mémoire de l'arrivée des Huguenots a Dublin), la Porte Capitulaire qui commémore la conclusion amiable de la lutte entre le Comte d'Ormond et le Comte de Kildare en 1492 (le Comte de Kildaire fit un trou dans la porte avec son épée a travers lequel il serra la main du compte d'Ormond, qui s'était réfugié dans la salle Capitulaire), l'escalier en colimacon qui amene à l'orgue, ou encore la chapelle et le buste de Jonathan Swift, écrivain, auteur satirique et Doyen de la Cathédrale.
De retour en centre-ville, je remonte Grafton Street, observe la statue de la Molly Malone, et le centre commercial de St Stephen's green, deux attractions de cette rue.
Puis, je me rapproche du Nord, passe devant Trinity et la Bank of Irland (qui etrangement n'a pas de fenetres) apercois certaines pubs remplis de supporters: effectivement, la ville entiere etait aux couleurs de la finale du championnat de football gaelique, le sport irlandais par excellence, (avec le Hurling), opposant Cork, en rouge et blanc, a Kerry, en jaune et vert (victoire de Kerry), et disputée au Crok Park Stadium de Dublin. Plus vivants que la statue de James Joyce, célèbre écrivain du pays, non ?