Irlande - Michael Collins
Cette seconde chronique sur les rebelles irlandais qui ont fait l 'Histoire du pays est consacrée à Michael Collins, dont voici un dessin trouvé sur le net.
Micheal Collins est né en tant que dernier fils d'un agriculteur de 75 ans, mari d'une jeune femme de 23 ans, du comté de Cork. Il naquit en 1890. Il fut éduqué sous le système scolaire national, qui apprenait à ses élèves de dire: " Thank God I'm a happy English child"! Alors qu'il grandissait, Michael fut imprégnée de l'Histoire de son pays. La vie qu'il vit autour de lui eut un profond effet sur l'enfant. Parlant d'un propriétaire terrien local (anglais bien sur) qui avait la réputation de brutaliser ses employés, Collins dit à son cousin : " Quand je serais un Homme, nous l'aurons et l'enverrons en dehors de l'Irlande." En 1916 eut lieu en Irlande le soulèvement de Pâques et la proclamation de la république d'Irlande par les insurgés. Collins faisait partie des volontaires, mais n'étant pas un leader de l'insurrection, il ne fut pas exécuté, et fut envoyé en prison au pays de Galles, où il fut libéré quelques mois plus tard. Il entra alors au Sinn Fein, parti politique d'Irlande, luttant pour l'indépendance. Durant l'élection générale de 1918, le Sinn Fein gagna un nombre important de sièges en promettant de continuer la lutte pour l'indépendance irlandaise. Une assemblée nationale pour remplacer le gouvernement britannique en Irlande fut conçue par ce partie. Cependant, la résistance britannique ne cessait de se mettre en place, avec l'arrivée sur l'ile en 1920 de milices policières,les Black and Tans, ayant pour but de détruire le nationalisme irlandais. le règne de violence qu'elles instituèrent signalèrent le début de la guerre d'indépendance irlandaise (pour les irlandais) ou la guerre anglo-irlandaise (pour les anglais). Michael Collins eut un rôle décisif dans cette guerre, en tant que cerveau, mettant a terre l'organisation anglaise. Après des mois de guerre, une délégation irlandaise fut envoyée a Londres dans le but d'obtenir un traité d'indépendance. Les Leaders étaient Michael Collins et Arthur Griffith (fondateur de Sinn Fein). Le premier ministre anglais de l'époque,Lloyd George, ne voulait certainement pas accorder l'indépendance de l'ile, signe de faiblesse d'un empire britannique en proie a d'autres demandes d'indépendance (Inde par exemple).Les conservateurs de la délégation de négociation, tel que Churchill, étaient également anti-indépendance ou du moins pour une partition de l'Irlande en regroupant les unionistes protestants dans la partie nord-est de l'Ile d'Irlande. Effectivement, le vote unioniste au parlement était capital pour les conservateurs... Les anglais ne lâchèrent jamais et menacèrent les irlandais d'une guerre terrible en cas de non-acceptation de la partition de l'ile...C'est dont un groupe irlandais a bout de souffle, mené par Michael Collins, qui signa le traité anglo-irlandais.Avec ce traité naissait l'Eire, un ensemble de 26 comtés libres, et l'Irlande du Nord, composée d'une légère majorité de protestants pro-UK et sous législation britannique. Michael Collins n'avait pas put faire mieux. Ce traité ne fut pas accepté par une partie de la population et naquit alors une guerre civile entre pro- et anti-. C'est avec le cœur brisé que Collins devint le Commandant-en-chef des forces de l'État libre d'Irlande et se battit contre les mêmes irlandais avec qui il luttait quelques temps auparavant. Finalement, il fut prit dans une embuscade et fut assassiné en 1922. Ses funérailles furent une des plus grandes de l'Histoire d'Irlande. Collins reste comme un des personnages les plus importants de l'État libre d'Irlande, et même probablement le plus important. Il est enterré à Dublin, et des que j'irais visiter le cimetière, je rajouterai à ce message une photo de sa tombe. Je vous conseille à tous de regarder le film "Michael Collins", biographie très bien faite et enrichissante.
Irlande/Leinster - Happy New Year !
L'Irlande en cette période hivernale n'est pas autant désagréable que je l'imaginais. Effectivement, le temps y est plutôt correct, peu de pluie et même des journées très ensoleillées, sans un nuage. Il ne fait pas très froid, c'est largement supportable, climat océanique et Gulf Stream obligent. Donc l'aventure irlandaise continue: nouvelles rencontres de toute l'Europe, nouveau boulot, nouvelle école d'anglais. Mon travail de l'anglais paye et pendant ces trois prochains mois, je vais pouvoir l'appliquer au commerce. Gérer des centaines de clients par jour, une bonne expérience linguistique, non ? Sinon voilà mon petit chez-moi, que je partage avec deux, trois ou quatre personnes, selon les semaines. Il s'agit d'un appartement avec petite terrasse intérieure, cuisine, salon, une salle de bains et deux chambres.
Le réveillon de la nouvelle année s'est déroulé plutôt calmement. J'ai rejoins des copains italiens chez qui nous avons mangé, et ai pu découvrir une tradition italienne: le jour de l'an (appelé la-bas capodanno), nos voisins troquent les plats traditionnels contre un plat fait à base de lentilles et de saucisse. J'ai donc gouté pour la première fois ce plat, appelé cotte chino qui est censé apporter richesse et abondance. La deuxième partie de la soirée fut très cosmopolite. Organisée par un couchsurfeurs, elle était composée de personnes d'une quinzaine de pays !
Je ne rentre pas trop tard, le sommeil me prend et je dois travailler le 01/01 à midi. Je quitte la soirée aux alentours de 1h30 et m'en vais me balader dans les rues du centre-ville. Celles-ci sont légèrement animées, même si pour une capitale européenne elles sont calmes, plus calmes que le week-end. J'avais entendu dire que les irlandais ne fêtaient pas particulièrement le nouvel an... J'en profite pour prendre quelques photos des décorations religieuses (une crèche sur O'Conell Street, les Champs-Elysées dublinois) ou de festivités (sapin de noël). Les décorations de type "joyeuses fêtes" sont en gaélique. En ce premier janvier, c'est le coeur joyeux, après une année pleine comme le fut 2007, que je m'en vais travailler. Meilleurs voeux!
Irlande - Bobby Sands
Je suis en train de lire un livre de poche de la collection irlandaise "A pocket history of...". Le mien est sur les "irish rebels". Rebelle ? Selon le dictionnaire d'Oxford, un rebelle est une "personne qui lutte contre, résiste ou refuse de se soumettre au gouvernement établi, ou à l'autorité." Premier volet de ces "irish rebels" qui ont fait l'Histoire de l’île: Bobby Sands. Ce nord-irlandais fait partie de l' Histoire moderne, j'entends la deuxième partie du 20ième siècle. Dans les années ayant suivi l'établissement de l'État libre d'Irlande, le rêve d'une république d'Irlande unique n'avait pas disparu...
Boby Sands naquit a Belfast en 1954 dans une famille irlandaise catholique. Étant devenu membre de l'Irish Republican Army, Sands fut arrêté en 1972 pour possession d'armes et emprisonné pour trois ans au pays de Galles. Six mois après sa libération, il fut de nouveau arrêté, accusé d avoir commis le bombardement d'une entreprise loyaliste (pro-union avec la Grande-Bretagne) et de posséder une arme.En septembre 1977, il fut cette fois condamné à 14 ans de prison. La prison avait changé. Effectivement, le statut de prisonnier républicain s'était considérablement endurci. Ainsi, les H-blcoks, partie de la prison ou se trouvaient les républicains, empechaient tout mouvement, ceci, j'imagine, dans le but de supprimer toute organisation de l'IRA à l'interieur meme de la prison. De maniere à protester contre les conditions d'emprisonnement et la perte de leur statut politique, les republicains emprisonnés dans ces H-Blocks refuserent de porter les tenus de prisonniers comme des prisonniers "normaux". Alors, ils furent enfermés dans leur cellules 24 heures sur 24 sans radio ni livres. C'est dans le but de protester contre ces conditions et la perte de leur statut qu' en 1980 les republicains menees par Sands commencerent une greve de la faim. Dans un premier temps, le gouvernement britannique accepta de revenir sur ses actions, mais dans les faits rien ne se passa. C'est ainsi que Sands annonca le debut d'une deuxieme greve de la faim le 1ier mars 1981. Rien ne l arreta, ni ses compagnons. Du coté britannique, les médias denoncaient Sands comme un fanatique. Finalement, apres 66 jours de greve de la faim, accompagné de dépressions et violentes souffrances physiques, Boby Sands mourut. Neuf autres republicains irlandais moururent également. Dans le monde entier, l'opinion publique condamna le gouvernement britannique. Par exemple, aux USA, pays dans lequel se trouve des millions de personnes d'origine irlandaise (suite aux emigrations durant la Grande Famine irlandaise), des dizaines de milliers de personnes marcherent en protestation. L'IRA recut de nombreux dons, et nombre d'irlandais s'engagerent, considerant Bobby Sands comme un martyre. Le conflit nord-irlandais entra alors dans une radicalisation de la part des deux béligérants. Et qui était le premier ministre des British à ce moment la ? Margaret Thatcher.
Irlande/Leinster - La Guinness, symbole national
Après dix jours en Espagne et trois semaines en France, je suis de retour en Irlande depuis une semaine. Tout va bien, il ne fait pas trop froid et j ai revu de bons copains. Mon objectif est de rester jusqu'à mars, dans le but de passer un examen de Cambridge et de valider en quelque sorte ce séjour. Mais bien sur, si je trouve un travail qui me correspond et me plait, il est tout à fait possible que je reste plus longtemps dans ce pays. Dublin la cosmopolite est vraiment une ville qui me correspond en ce moment. Pour reprendre ce séjour et ce blog sur la bonne voie, voila un camion citerne on ne peut plus typique !
Et oui, vous le savez tous, qui dit Irlande dit Guinness. La Guinness Factory est au coeur de Dublin, sur les bords de la Liffey. Nous pouvons en visiter le musée, mais le prix est exorbitant: 14 euros. Pour un musée ! L'avantage est qu'on nous offre une Guinness à la fin de la ballade, et que le sommet du building offre l'une des plus belles vues de la ville. Je n'irais finallement pas visiter cette attraction locale. Les Publicités Guinness montrent que cette marque est pleine d'argent. Selon mon frêre, les pub valent le même prix que celles de Nike. Selon lui. En tout cas, chaque pub est vraiment sympa et de très bonne qualité. Pour une bière qui existe depuis 1759, c'est demandé. Il est intéressant de noter que la marque a une grande demande en Afrique, ou 40% de son volume y serait brassé. Ou est elle meilleure ??? En tout cas, la Guinness de Dublin, Galway ou Dingle est incomparablement plus agréable que la Guinness serives dans les "irish pub suisses"...Expérience faite, je vous l'assure. Certains pub dublinois ne servent pas de Guinness, mais une variante, appelé communément Stout. Parfois, elle est encore plus forte, en terme de gout! Voila, pour plus d'infos sur la Guinness, cliquez ici...
Espagne - Grenade, dans les rues de l'Albaicín
Après avoir traversé le Sacromonte, je rejoins Chloé en ce samedi 11 novembre. Elle travaille dans un petit bar, le Café au lait, sur une place très agréable au pied de l' Alhambra. Cette place est également une porte d'entrée vers la quartier arabe historique de la ville, la splendide Albaicín. Sur cette place se trouvent nombreux musiciens qui à tour de rôle, nous envoutent au son des guitares sud-américaines. Un vrai plaisir. Je lézarde quelques heures au soleil, tout en lisant un bouquin de grammaire espagnole. A plusieurs reprises, je m'imaginais jouer un jour un morceau de guitare au pied de l'Al Hambra. L'occasion se présentant, un guitariste me prêt une guitare. Souhait réalisé !
Dimanche 12/11, je rejoins Chloé sur cette même place, afin de visiter l'Albaicín. Il s'agit du quartier historique arabe de la ville de Grenade, situé juste en face de la Al Hambra. L'albaicin est composée de nombreuses petites rues. A l'époque, il recelait de nombreuses mosquées dont ils subsiste quelques éléments dans les églises, souvent baties aux mêmes emplacements. Les montées de l'Albaïcin sont reluisantes de sérénité. Des petites cours intérieurs, des jardins aux couleurs des chrysanthèmes, symboles de l' automne. Des arbres aux feuilles rouge, jaunes. L'Albaicín est un quartier ennivrant les différents sens.
Les montées de l'Albaïcin nous emmênent au Mirador de Saint Nicolas, point de vue offrant une vision panoramique de la ville et des alentours. Le sommet de la coline de l'Albaïcin offre une vue éclatante sur l'AlHambra, Grenade, la Sierra Nevada et l'Andalousie. La-haut se trouvent de nombreuses cuevas dans lesquelles logent des gens du voyage, des hippies et autres espagnols. La mairie de la ville en a détruit certaines en 2006, pour cause officielle d'insalubrité. Toutefois, de nombreuses personnes vivent encore ici. Après un coucher de soleil et lever des lumières de lampadaires de diverses couleurs, nous redescendrons réjouis de l'observation nocturne de Grenade et sa région.
Espagne/Andalousie - Grenade, le Sacromonte
Madrid-Grenade en quelques heures de bus, pour 14 euros. Intéressant. Il est 19h00, mon amie Chloé me retrouve dans la vieille ville. Arrêt dans une épicerie. Fort accent pour fort volume. Le petit chien de la commerçante se met à uriner sur les oignons ! Vive l'hygiène ! A Grenade, le climat est rude: forte amplitude thermique entre le jour et la nuit. Un pull la nuit, un Tee-Shirt la journée. Réveil gracieux le lendemain, et découverte du jardin.
Le jardin est entretenu par quelques habitants locaux qui vivent en échange dans une cueva à titre gratuit. Cueva, comme cave, ou habitation troglodyte.
Direction le centre-ville. Envion 25 minutes de marche-à-pied qui m'emmenent en direction du quartier gitan, le sacromonte. Un quartier très dépaysant, rempli de cuevas desquelles sonne le flamenco.
Vue sur l'AlHambra depuis le Sacromonte
Espagne/Madrid - Madrid, une première impression
Le pas est franchi. Je monte dans l'avion m'emmenant en Espagne pour une durée de 10 jours, avoir une première impression de quelques villes avant d'aller y vivre, peut-être, un jour. 6 novembre 2007. Un coucher de soleil absolument incroyable. De l'orange du soleil à un bleu nuit d'une pureté et d'une profondeur extraordinaire.
J'arrive donc à Madrid, et après un saut à l'auberge de jeunesse (Calle de las Huertas), mon estomac me guide vers un petit restaurant. Des légumes grillés. Après six mois de repas irlandais, quel plaisir! Puis quelques tapas. Le lendemain, je profite du beau temps pour me ballader un peu, et photographie des groupes, des "vrais", comme des "faux".
Pedro, rencontré à Dublin, me présente alors sa ville, à travers le Prado notamment. Avec un guide de qualité, que la visite d'un musée peut devenir intéressante. Assez rare pour que je le mentionne ! Balades dans des marchés alimentaires, dégustations de tapas rythment la suite de la journée.
Le dernier jour, déjà. Retour à la puerta del sol, puis à plaza mayor, sur laquelle il y avait une célébration. La puerta del Sol, pourtant fameuse, est loin d'être très grande, ni belle, et donc pas impressionante. Mais placée au centre de la ville, elle en symbolise le coeur. Elle est aussi le point kilométrique zéro des distances à Madrid, et est au centre géométrique du pays. Vous connaissez peut être la tradition ? Tout le monde se réunit habituellement le 31 decembre sur cette place pour célebrer le nouvel an au son de l'horloge. La coutume veut que l'on avale un raisin à chaque coup de cloche.
Puerta del Sol
Plaza Mayor
Que retenir de Madrid après ces trois jours en son sein ? Intéressante ? Oui, mais pas comparable à Barcelone. Polluée, bruyante, la capitale espagnole n'est surement pas la ville la plus attractive de la péninsule. Une étape intéressante en Espagne, tant pour l'Histoire que pour la culture et la politique. Une ambiance castillane s'il en est, une bonne odeur de poulpe, un groupe de cinquantenaires en terrasse à 11 heures du matin. De belles petites anecdotes à garder au coin de la pupille, de la narine ou de l'oreille, pour le choix d'une ville de travail, un jour, peut-être.
Irlande/Munster - Le Ring of Kerry
Samedi 3 novembre 2007. Je quitte ainsi Dingle et arrive a Killarney, porte d'entrée de la région du Kerry, vendredi soir. Killarney est une petite ville agréable, assez vivante. Je ne prendrais pas le temps de la visiter, même si rien n'est réellement intéressant. Il s'agit plus d'une étape idéale pour visiter le Kerry par la route le traversant et formant un anneau, le ring of Kerry. Après avoir passé une soirée avec deux français dont un fréquentant le même bar que moi en Haute-Savoie, me voila donc parti de bonne heure pour une journée de bus faisant le tour du Kerry. Le premier arrêt du bus se fait au niveau d'un café et d'un petit "musée" consacré aux tourbières. Des ce moment, nous avons une idée des paysages que nous allons traverser durant la journée.
Nous reprenons la route, pour s'arrêter plus tard au bord d'une superbe vue sur la péninsule de Dingle. L'endroit est très agréable, un vrai bonheur.
Nous continuons à longer la côte. Paysages garantis. Puis, plus à l'intérieur des terres, certaines spots sont fabuleux. Une rivière et sa zone alluviale par ci, un mont avec quelques moutons par la. Le paysage est encore très différent des trois autres régions de l'Ouest que j'ai visité (Burren, Aran islands et Connemara). Cette fois ci, il offre des couleurs plus proches du brun que du vert, même si, et c'est une caractéristique du Kerry, la variation de paysages et de couleurs est plus importante qu'ailleurs.
La balade continue avec toujours autant de splendides paysages. Nous faisons ensuite une pause de 30 minutes dans le petit village de Sneem, agréable bourg très coloré.
Enfin, le ring of Kerry se termine par la traversée d'une partie du Killarney National Park. Les paysages, que l'on s'imagine mal avec ces photos, sont absolument splendides. La couleur des lacs par exemple, un gris foncé très métalliques, est extraordinaire. Le Kerry offre vraiment des paysages splendides, qui m'ont plus ébahis que ceux du Connemara par exemple.
Le Kerry est une région d'Irlande à voir absolument. Cette semaine sur la cote ouest fut très intéressante. Difficile de dire ce que j'ai préféré, tellement les paysages étaient différents. Après cette belle journée dans le Kerry, je pris le train puis le bus pour retourner à Dublin. J'arrive samedi soir, tard, bien fatigué mais content, car ayant vraiment l'impression d'être allé dans l'Irlande profonde. Un jour plus tard, je prends l'avion pour Madrid. J'ai effectivement décidé de visiter un petit bout d'Espagne afin de revoir une amie et voir s'il serait possible d'y apprendre l'espagnol...maintenant, ou dans le futur.
Irlande/Munster - Dingle
Mercredi 31 octobre, jeudi 01 et vendredi 02 novembre 2007. Après une nuit faite de nouvelles rencontres dans la festive Galway, je prends le bus en ce mercredi 31 octobre 2007. Direction: Dingle. Cette commune se trouve bien plus au sud de l'Irlande, mais également sur la cote ouest. J'y étais allé dix ans auparavant, et même s'il me restait très peu d'images en tête, je me rappelais très bien que j'avais beaucoup apprécié ce petit port de pèche. Après 6 heures de bus et deux changements, j'arrive en milieu d'après-midi au centre ville. Mais cette fois-ci, je ne suis pas allé dans une auberge de jeunesse. Non, pour la première fois, j'ai fait du couchsurfing. Peut-être ne connaissez vous pas ce "phénomène" qui a de beaux jours devant lui...alors pour comprendre ce que c'est, voila le lien wikipédia et surtout l'adresse du site.
J'appelle mon couchsurfeur, Rob, un sud-africain vraiment sympa. Me voila donc logé chez un habitant de Dingle (une chambre pour moi tout seul, quelle classe!), et c'est parti pour deux jours de rencontres de nouveaux irlandais et de la fête qui va naturellement avec. Je reste tranquille ( en fait, je suis claqué et dors deux heures). Le soir, je rencontre Mark, coloc de Rob, et Louise, sa petite-amie. Quelle bonne soirée! En dégustant quelques boissons alcoolisées, nous parlons de nombreuses choses, tels que la langue gaélique, la péninsule de Dingle etc.
Avec les iles d'Aran, la péninsule de Dingle est une région très irlandophone. Le gaélique est parlée de manière courante par la majorité de la population. Effectivement, l'éducation se fait a la sauce gaélique: ainsi, l'enseignement a l'école primaire se fait entièrement en irlandais. Si les enfants parlent anglais pendant les heures d'école, ils sont punis et doivent rester plus longtemps en cours. De plus en plus, l'enseignement dans les lycées se fait aussi en gaélique. Ainsi, certains nouveaux lycées ne dispensent leurs cours qu'en gaélique (notamment a Ballyferriter), ce qui n'est pas sans poser un problème d'intégration, notamment pour les nombreux immigrés polonais venant s'installer pour le long terme en Irlande. Ils se retrouvent obligés d'apprendre cette langue si leurs enfants veulent pouvoir aller a l'école. Dans les lycées ou l'enseignement se fait en anglais, les étudiants passant leur contrôles en langue irlandaise se retrouvent avec un bonus final de 10%. Cette discussion avec Mark et Louise, parlant eux même l'irlandais, était très intéressante. Ils m'ont écrit quelques phrases en irlandais. Voila donc ce qu'il faut dire quand vous rencontrez un bon irlandais dans un pub:
HOW ARE YOU ? → CONAS A TÁN TÚ ?
I AM GOOD → TÁ MÉ GO MAITH
THANK YOU → GO RAIBH MAITH AGUT
YOUR WELCOME → TÁ FAILTE ROMHAT
CHEERS → SLAINTE
Le lendemain, me voilà parti a la découverte de Dingle (après avoir avalé un fish and chips). Il s'agit donc d'un petit port de pêche très typique et vraiment génial. Un vrai coup de cœur. Les maisons sont de toutes les couleurs, les gens y sont très agréables, les bateaux de pèche sont omniprésents. Attention toutefois à l'aquarium de la ville, très cher pour ce qu'il propose.
Le soir, un deuxième couchsurfeur (un belge très sympa) arrive, et c'est reparti pour une nouvelle soirée: après un bon plat de pâtes, nous voila dans un pub de la ville. Les guides disent souvent que la meilleure musique irlandaise s'écoute dans l'ouest du pays. C'est vrai. En tout cas, le concert auquel nous avons insisté était vraiment bien.
Je rencontre une irlandaise jouant de la Tin Whistle (flute irlandaise). Peu de temps avant, une copine de Rob nous avait fait de splendides morceaux irlandais et slave avec sa seule flute. Quel plaisir. Je rencontre aussi Éric, un lyonnais expatrié a Dingle depuis 6 ans, et jouant du Bodhran (photo ci-dessous, a gauche), un autre instrument typique de la musique irlandaise (percussion). Il m'explique que la plupart des concerts dans le pubs ne sont pas payés, et que bien sur, un boulot alimentaire est obligatoire. Le banjo (je pense) fait aussi partie des instruments utilisés durant ce concert.
La soirée se termine en musique, chez Rob et Mark: guitare, flute, et chansons. Ma première expérience de couchsurfeur restera un très bon souvenir. Le lendemain, nous avons quelques heures (Stean, le second couchsurfeur, et moi), pour visiter la péninsule, un des plus beaux endroits de l'ile. Pour dire d'économiser un peu, nous partons le pouce en l'air au bord de la route. Le stop n'aura pas bien marché, et finalement nous n'avons fait qu'une courte part de la péninsule. Ma fois, ce sera pour un prochain voyage ! Voila quelques photos prises le long le long d'une portion de la Slea Head Drive, faisant le tour de l'ouest de la péninsule. Sur cette route, le noms des villages est écrit seulement en gaélique (a gauche, il s'agit du nom irlandais de Dingle).
Un peu déçu de ne pas avoir vu l'extrémité ouest de la péninsule, je pars en direction de Killarney, principale ville du Kerry, après avoir acheté une flute irlandaise et un DVD pour apprendre quelques morceaux. C'est décidé, ma passion pour la musique l'emporte et j'apprendrai cet instrument, 15 ans après avoir arrêté la flute a bec classique, et en complément de mon intérêt pour la guitare classique. Killarney et le fameux ring of Kerry m'attendent...et ne me décevront pas !
Irlande/Connaught - Inishmore (Iles d'Aran) (2)
Mardi 30 octobre 2007. C'est seul avec mon vélo et sous un temps nuageux que je pars donc a la découverte de l'ensemble de l'ile d'Inishmore, après en avoir vu un petit morceau la veille. Nous sommes mardi 30 octobre. La veille au soir, je passais la soirée en compagnie d'autres vacanciers venus d'horizons divers (Australie, Canada, Italie). Nous étions allé dans un pub du Kilronan pour apprécier l'ambiance locale, les discours de bistrot en gaélique. Une bien bonne soirée. Me voila donc de bonheur (lapsus révélateur) sur les chemins d'Inishmore, seul au monde. Quel plaisir !
En m'approchant d'un point de vue sur une colonie de phoques (je ne verrais finalement que trois phoques en train de nager...on est loin de l'Alaska!), je tombe sur un superbe petit lac avec de nombreux oiseaux d'eau douce: cygnes, oies et nombreux types de canard...Ma passion ornithologique remonte a la surface et c'est de longues minutes que j'observe ce petit coin de paradis.
Puis je vais sur la plage, observe de nouveaux oiseaux (marins cette fois), les phoques, les twelve bens du Connemara, ou encore les nombreuses algues déposées sur la plage.
Me revoilà parti sur la route. Je m'arrête régulièrement manger des mures, en très grande quantité sur l'ile, et prendre des photos des deux vaches du champ X, des trois chèvres du champ Y. Ici pas de gros élevages. Les nombreuses parcelles sont pour la plupart désertes, mais tout de même, de temps a autre, on croise un peu de bétail. Je tombe aussi sur une superbe plage.
Puis, une légère bruine commence a humidifier mes vêtements. Je n'accélère par mon rythme pour trouver un abri, restaurant touristique. Ce moment est ancré dans ma mémoire. Je suis "perdu" en vélo sur un territoire profondément irlandais, il pleut, je commence a être bien mouillé. Je ne me suis jamais senti aussi irlandais en six mois: le bonheur a l'état pur.
Je rejoins un restaurant, mange une délicieuse soupe accompagnée d'une apple pie, puis vais voir une attraction importante de l'ile: Dun Aengus. il s'agit sans doute d'un des forts préhistoriques les mieux conservés d'Europe. Il est de forme semi-circulaire. L'arrivée au fort débouche sur une falaise de 90 mètres de haut: cela pourrait expliquer la forme du fort: certains de ne pas être attaqués par la mer, les constructeurs n'en auraient fait que la moitié. L'origine du fort remonterait a 1100 av J.C. Je n'en dis pas plus, voila quelques photos des paysages observables dans cette partie de l'ile.
Puis, je rentre a Kilronan, et rencontre un couple d'italien très sympa. Lui est un photographe chevronné (il a gagné des concours nationaux dans son pays), et il me donne des critiques et conseils sur certaines photos. Nous allons dans un bar, il m'aide alors a bien préparer la photo que voici. On analyse l'endroit, l'atmosphère qui se dégage, avec les couleurs, les irlandais etc. La photo est plutôt réussie, même si malheureusement le focus s'est fait sur le fond du bar plutôt que sur les deux irlandais. Je ne pourrais pas reprendre la photo, d'autres personnes s'installant en direction du pub, mais cette rencontre et les conseils que le photographe m'a donné m'ont vraiment envie d'améliorer mes connaissances de la photographie, art absolument passionnant mais dont je ne connais...rien. Je quitte donc Inishmore après deux jours étonnants. On ressent sur cette ile toute la rugosité des paysages, de la géologie et de l'Histoire et la vie des irlandais. Au niveau ornithologique, je me suis régalé. C'était vraiment deux jours intéressants, on se sent ici dans les profondeurs de l'Irlande, vraiment. Je prends le bateau, puis retourne a Galway. Et le lendemain, départ pour Dingle.