Une souris et...Kero & Ocu, artistes roumains
Baigner dans le monde du travail volontaire permet notamment d'être au contact, sur des projets, avec des personnes exerçant une variété de métiers: tailleurs de pierre, charpentiers, animateurs professionnels...mais aussi artistes. En ce mois de septembre 2017, me voilà au contact de 2 artistes roumains venus participer à la réalisation d'une fresque au sein de la commune de Clermont-l'Hérault, dans le cadre d'un échange de jeunes Erasmus+: Kero et Ocu. Ce beau couple, originaire de Cluj-Napoca, est à Montpellier pour une dizaine de jours, dans le cadre d'une exposition et pour la réalisation de la fresque. C'est ensuite tout naturellement que je me penche sur leur page facebook pour m'évader un peu dans cet univers méconnu.
Ces rencontres sont riches et elles proposent une autre manière de s'investir dans les sociétés humaines. Une autre manière de percevoir le monde. Une manière de s'engager avec plus de coopération, où, comme le propose le dernier editorial de Concordia, de devenir progressivement un esprit libre: "au départ, il y a toujours une impulsion individuelle, personnelle et singulière. Vouloir se rendre utile, aller à la rencontre de l'autre, voyager, intégrer un groupe et se découvrir des savoir-faire inédits. Se mettre en mouvement avec humanisme, voilà l'essentiel. Déplacer son centre de gravité vers un ailleurs, chercher le contact avec l'inconnu, pour mieux se comprendre ensuite soi-même. Devenir un esprit libre. Etre un esprit libre n'est pas aisé. Cela passe par la pratique, l'échange, sans relâche : afin que le mouvement initié se confronte à d'autres réalités vécues, y trouve de l'écho et puisse être encouragé.
Les patrimoines historiques, environnementaux et sociaux sont nos biens communs. Ils ne se limitent pas à une commune, une région ou un pays. Ils sont des objets à défendre, à valoriser. Ils ont leur place dans l'espace social et nous devons poursuivre nos efforts pour les générations à venir. C'est l'intérêt général qui prime dans nos actions.
Qu'en pensent Kero et Ocu ? Je ne sais pas. Ces deux compères sont allés peindre un mur ailleurs, laissant leur trace dans les jeunes esprits des héros de ces projets : Arpi d'Arménie ou Liza d'Allemagne. Il y a eu échanges sur le patrimoine historique des pays respectifs de chacun. Et aujourd'hui, les voilà sur un autre mur, quelque-part en Europe. Une vie de bohème sur les routes du vieux continent, dans les petits villages comme les métropoles mondialisées.
Une belle rencontre, parmi tant d'autres, qu'offre le monde du travail volontaire.