France/Guyane - Back to Cacao !
Un dimanche ensoleillé du mois d'août et en compagnie familiale est une très bonne raison de passer une nouvelle journée dans le petit village rural de Cacao, que je vous avais présenté dans un article précédent. La route n'a pas changé, mais un grand évènement va faire en sorte qu'elle change. Le plan de relance de notre gouvernement de l'économie française mis en place par notre gouvernement. Hé oui, la réhabilitation de la route de Cacao, particulièrement en mauvais état, va être financée dans le cadre de la relance économique, malgré un certain scepticisme des agriculteurs du village. La route est ainsi toujours aussi défoncée, d'où un certain nombre de ralentissements permettant à l'oreille du naturaliste d'entendre le plus fameux sentinelle de la forêt équatoriale: le Païpayo. L'équivalent du geai des chênes européens, qui, les promeneurs le savent, prévient toute la forêt de la présence d'intrus sur le territoire. La route est toujours défoncée, le Païpayo est toujours aussi bon gardien de la route, et le château de Tolkien est toujours en voie de disparition sous les plantes grimpantes.
Un peu plus loin, la vue, toujours aussi imprenable, permet au promeneur de sonder l'intérieur guyanais, une forêt encore relativement bien préservée, malgré des graves menaces telles que l'orpaillage clandestin. Cette forêt, qui doit rappeler à mes grands-parents, adeptes de ce blog et que je salue, leur production de choux-fleurs, est envoutante. A une première couche de rouge s'étend de multiples verts sous le soleil équatorial...en gros, c'est joli !
Nous arrivons ensuite à Cacao, qui dépend toujours de la commune de Roura.
La balade au sein du village est toujours aussi agréable, et constitue un vrai coup de cœur dans ce département étonnant. On s'y balade le cœur tranquille, sous un soleil de plomb, commençant par le marché chaque dimanche matin, discutant avec certaines personnes hmongs arrivées ici dès le début, à la fin des années 70, alors qu'en ce début d'année 2010, d'autres personnes hmong sont encore dans des camps de réfugiés en Thaïlande, certains venant même d'être ramenées au Laos. La balade est l'occasion de s' approvisionner en artisanat hmong, puis de retourner à l'éco-musée.
Ce village offre en plus un panel important de plantes décoratives tropicales, fleuries ici ou là.
Après cette première partie habituelle de journée, la découverte de certains champs agricoles, en direction du sentier de Molokoï, permet d'avoir plusieurs points de vue agréables sur le village, en pleine Amazonie.
L'église de Cacao, en plein cœur de l'Amazonie guyanaise
La journée file au fil des sentiers de ce charmant bourg, et le retour, sous le soleil descendant, offre de très belles opportunités photographiques.
Mais le summum de la journée pour ma petite âme de naturaliste amateur, arrive alors qu'un énième jeu de couleurs sur la forêt nous poussait à faire escale en bord de route. Une escale totalement dépaysante, car alors que l'appareil se pose sur mon œil, c'est bel et bien mon oreille qui est sollicitée. En dessus de nous, en dessus de cette forêt amazonienne, des centaines de perroquets, tous de la même espèce, possiblement des piones à tête bleue, selon un passionné questionné, volent en petits groupes de quelques individus, pendant de nombreuses minutes. Un moment génial, qui me laisse admiratif de cette belle nature. L'Amazonie dans toute sa splendeur. Leur chant est net, et le soleil se couche tranquillement sur cette superbe observation inattendue. Les photos valent ce qu'elles valent, mais ce souvenir restera gravé de longues années.
Population de perroquets (pionus menstruus ?) en vol au dessus de la forêt amazonienne.(Attention à ne pas confondre les perroquets avec les tâches de saleté de votre écran !)