Suriname - Week-end à Paramaribo
Le Surinam(e). Pays d'Amérique latine. Certes. Ancienne Guyane hollandaise. OK. Mais après? Qu'en est il de ce pays généralement peu connu, peu touristique et souvent mal estimé? Un pays dont l'évocation génère des images floues pour beaucoup de français de métropole. C'était mon cas, avant mon arrivée en Guyane. Une envie bien normale en a découlé: allons y faire un tour! C'est donc le cœur joyeux de découvrir une première capitale sud-américaine que je m'en allais en ce mois de mai 09 avec quelques potes rencontrés grâce à ce beau projet nommé Couchsurfing. Première étape: l'obtention du visa pour le Suriname au consulat surinamais de Cayenne. Quelques difficultés pour accéder à cette petite structure mais visa délivré sous 48 heures: tout va bien. Deuxième étape: organiser le déplacement jusqu'à Paramaribo. Hé oui, il n'y a pas de pont sur le fleuve Maroni assurant la frontière entre les deux pays. La stratégie la plus commune? Après le passage en pirogue, prendre un taxi collectif à Albina, la petite commune frontière et foncer en direction de Paramaribo (Par'bo).
Les taxis collectifs surinamais. Une crainte. des pointes à plus de 150 km/h parait-il, sur une route de mauvaise qualité. D'où notre idée de préparer cela en avance en payant quelqu'un organisant notre trajet de Saint-Laurent à Par'bo. Une bonne idée, et un trajet finalement tranquille, sous un bon son de reggae. Ouf! Au total: environ 6 heures de route depuis Cayenne. 6 heures...puis le pont: ouvrage d'art construit au début des années 2000, il surplombe Par'bo et nous offre une première vue de la capitale. Le pont, puis la banlieue et ses odeurs d'air pollué. La banlieue, puis le centre-ville et enfin l'auberge.
L'auberge donc. Petit hôtel sympa prêt du centre, et nous voilà plongés dans le pays à travers quelques jolis peintures de personnalités surinamaise. Citons par exemple Anton de Kom, combattant résistant anti-colonialiste.
Balade en centre-ville. Une partie historique inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2002. Une architecture de qualité, alliant techniques de construction européennes et matériaux sud-américains, hormis quelques briques rouges arrivées en tant que lest des navires hollandais.
Un centre-ville animé, agréable et en fête en ce week-end synonyme de paye. Animations, concerts, rues bruyantes et pleines de vie, bars aux terrasses pleines à craquer: Paramaribo vit !
Monuments. Quelques monuments intéressants et quelques anecdotes qui méritent une petite photographie. Ainsi, Mosquée et Synagogue sont tout simplement voisines dans cette ville reconnue pour sa diversité ethnique! Étonnante photo probablement peu commune dans le monde ?
Marchés. Des marchés variés, à l'image des différentes communautés vivant au Suriname: créoles, hindous, javanais, noirs marrons, amérindiens, chinois principalement. 3 marchés furent visités: le marché principal du centre-ville, le marché javanais et le marché chinois. Trois marchés de taille différente mais très sympa et qui nous permirent de goûter à des plats divers.
Ainsi, découvrir Paramaribo, c'est découvrir son centre-ville splendide et authentique, ses marchés multiples, ses animations et son ambiance festive, mais aussi des bars où le jazz résonne dans les oreilles, ses casinos, ses shopping de fringues très colorés faisant le bonheur des voisins guyanais, ses grands hôtels pour touristes occidentaux et notamment hollandais, sa pollution, ses déchets. Découvrir Paramaribo, c'est découvrir une vraie capitale.
Un jour de marché à Paramaribo... (photo de mes cops Dave et Ophélie)